Pendant que je faisais la vaisselle ce matin, ma fille de sept ans est passé près de moi avec ses nounous se dirigeant vers la poubelle. Je lui ai demandé :«qu’est-ce que tu fais ». Elle a répondu : « Je mets la poubelle, maman va nous en acheter des nouvelles ». En effet, cela fait près de quatre ans qu’elle a certaines de ces nounous. Je n’ai tout de même pas pu m’empêcher de rire en me rappelant quelles importances elle donnait à ces peluches.
Mes enfants avaient offert un nom à chacune de ces peluches. L’un s’appelait Tom, l’autre Jacob ou encore Mia.
Cela me faisait rigoler dès que ma fille ou mon fils les appelait par leur nom. C’était à croire qu’ils faisaient partie de la famille.
Pendant pratiquement deux années, mes enfants ne pouvaient pas dormir sans leurs peluches. Tellement, les avoir près d’eux avait une certaine importance que l’on aurait dit que c’étaient leurs amis.
Souvent en déplacement chez ma sœur ou mon frère, mes enfants, ne pouvaient pas y aller à moins d’avoir leur peluche.
Cette attache a fini par s’estomper après une certaine période. En effet, j’avais particulièrement remarqué que ma fille ne donnait plus autant d’importance au moment de se coucher.
Ces derniers mois, on a de moins en moins entendu bavarder de peluches. Tout d’abord, en journée, je ne pouvais plus voir trainer Tom ou Jacob partout dans la maison comme dans le passé. En plus, au moment d’aller ce coucher, ce n’était plus une priorité d’avoir ses peluches avec soi.
Après presque quatre ans d’amitié, Tom, Jacob ou Mia se retrouveront à la poubelle sans aucune opposition ou regret. Je ne pouvais m’empêcher de me poser des questions, sur la nature de la relation que nous développons avec des objets.
Pendant une bonne partie de notre vie, on s’attache à des personnes et des objets avec une certaine affinité. Au moment précis où l’on se met à développer des relations, l’idée de « Je ne vais jamais te quitter» nous traverse l’esprit. Parfois, on jure même à qui veut l’entendre que c’est une relation parfaite.
Ce qui se passe par la suite est toujours très triste à voir:
Laisser un commentaire :